1. |
01 - Ouverture
02:35
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L'esprit des grands anciens de sa sagesse imprégné
M'a tenu ces propos comme en un songe éveillé:
"Prends soin de faire en sorte de n'être pas né pour rien
Te condamnant de fait à renaître ô combien de fois
Dans cette forme abjecte que ses cultes voués au faux
Dont ton âme pâtit poussent à croire être toi."
"Eût-il plutôt fallu que je ne fus point né?"
Répondis-je effrayé. Mais lui de rajouter:
"Si de là-bas tu as choisi de revenir céans
C'est que déjà tu savais que ce n'est qu'après maints essais
Que l'on est enfin prêt à pouvoir s'en retourner...
... À jamais."
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2. |
02 - Quête du Vrai
04:34
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Écoutons les anciens qui voyaient dans les cieux la sphère inaltérable
De tous les astres fixes, symbole transcendantal d'un réel immuable:
Modèle d'équilibre et de maturité pour l'humaine conscience
Cherchant à retrouver dans son corps enfermée sa véritable essence.
Là-haut n'est que sagesse, force et saine constance: vraies qualités de l'âme.
Là d'où tout esprit vient et ne retournera
Qu'en s'étant purifié par sa quête du Vrai,
Loin de toute illusion du fatras d'ici-bas:
Royaume de l'instable et de l'aliénation,
D'une réalité constamment ballotée
De remous décousus - somme des vanités
Qu'adorent les psychés déréglées par milliers
De cette humanité baignant dans ses schémas,
De qui l'aveuglement dissout toutes questions
Concernant l'essence des choses éternelles.
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3. |
03 - Hyperactive Espèce
03:45
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Hyperactive espèce bien incapable de se maintenir en un seuil de satisfaction,
Courant toujours après le mythe sacro-saint de son évolution par la modernité
Dont la compétition est le grand stimulant.
Ambitieux programmés depuis la tendre enfance
À l'usine d'esclaves: école d'ignorance
Où l'on est enchaîné aux schèmes officiels
Enseignant à renier son propre potentiel.
Libre asservissement consenti par suivisme.
Négriers technocrates, tous les puissants jubilent
En contemplant les masses garrotées de plein grès.
Uniformisation des individuations vers un même intellect.
Diversité de formes ne faisant que masquer une unique substance.
Même attrait pour le gain, même innée convoitise: grégarisme avéré.
D'émules entités unies dans les desseins du lucre permanent.
L'hyperactive espèce est ainsi composée,
Liée de fait en aveugle à la vile rapine,
Trop affairée pour voir ô combien ses élites
Font d'elle du bétail inapte à la critique:
Happée sans nul répit par tous courants d'idées
Qui règnent en despotes jusque dans les foyers,
Injectés par le biais des objets connectés;
L'humaine condition se voit ainsi damnée.
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4. |
04 - Credo
03:42
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Nul besoin de croire en vaines idoles
Nées dans l'esprit de peuples névrosés
Dont l'égo malade domine les sens,
Et sont pour sa gloire prêts à guerroyer.
Nulle envie de croire en un prétendu progrès de l'humain
Fondé sur les bases de l'accoutumance toujours grandissante
À mille artifices lobotomisants.
Ces sombres illusions sont telle une prison
Dans laquelle l'adepte choisit de s'enfermer,
Sacrifiant ses beaux jours à ses fabulations
Dont le réel effet n'est que sa vie ratée.
Je crois au Divin sans l'idolâtrer
Qui a de ses vœux engendré le Vrai,
Source d'équilibre, marque du Cosmos,
Tant persévérant qu'éternel et grand.
Je crois qu'en chacun cette perfection
Plus ou moins enfouie doit se révéler:
La conscience humaine ainsi développée
Sera le reflet de l'Éternité.
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5. |
05 - Interlude I
01:28
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6. |
06 - Royaume des Vanités
06:05
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J'ai eu beau fouiller le fond de tes pensées:
Je n'y ai pas trouvé d'autre réalité
Que celle que l'on t'a solidement inculquée
Qu'est la soif de prestige et d'ascension sociale,
Même face à la perfection, la sainte cohésion
De la nature, de la vie, des astres,
Et puis l'éternité, l'insondable éternité.
Que tu sois riche ou pauvre
Seule une question compte:
Celle du rang visé
Dans cette société.
L'attrait de la monnaie
Fait de toi son esclave.
Le pouvoir et l'argent sont devenus tes dieux:
Que tu les aies ou pas, tu les vénères autant.
Pour eux t'as sacrifié toute ta dignité et ton intégrité.
Uniquement par eux tu te sens exister
Car un sens à ta vie ainsi t'es-t-il donné.
Tu peux changer d'humeur aussi vite que l'éclair.
Ta personnalité se meut au grès des vents.
Toutes tes facultés
Ont été immolées
Sur l'autel adulé
Du divertissement
L'idole du moment
Qu'adorent les déments.
Changeant avec les modes tu penses te connaître
Ton plus grand plaisir est de copuler avec
Quelques de tes semblables dans la plasticité:
Plus t'en vois dans ton lit plus tu crois être grand.
Ainsi feras-tu naître ta lignée décadente,
Celle dont l'intellect n'aura comme structure
Que de vides valeurs que prônent la télé,
Et dont les attributs ne seront que néant.
Même pas encore nées
Seront-elles déjà mortes
Ces carcasses sans âmes.
Ainsi se reproduisent des millions comme toi
Formant à l'infini le royaume damné
Des chimères et des vanités.
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7. |
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À l’image d’Icare, ils rêvent de voler
À l’image d’Icare, de haut vont-ils tomber.
Aveuglément confiants en la fiabilité
De ce qu’ils pensent être leurs ailes déployées,
Ils comprendront trop tard qu’elles ne sont qu’illusion
Et que leurs vies futiles que le vide remplit
Ne sont qu’en vérité sombre et vaste mensonge ,
Seule constance en eux : la profonde torpeur.
Leur dépendance au faux en est la lourde empreinte.
Oubliant l’étendue de leur insignifiance
Face au titan cosmos baigné de cohérence,
Ils croient avoir acquis quelque grande importance
Mais ne sont que les fruits de leur vaine existence
Dont même la quiddité
N'émane pas de leur souhait.
D'orgueil fièrement gonflés
Seulement du simple fait
Du rang qu'ils ont gagné
Dans une société
Dont les principaux traits
Ne sont que vanité.
Ne pourront-ils jamais s'interroger
Sur le sens à donner à tant de simagrées
Qu'à l'échelle éternelle ne sont que bagatelles,
Et dont la suppression peut être instantanée.
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8. |
08 - Ce qu' Er a Vu
06:08
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Douze jours seulement ont passé
Depuis l'instant où tout a cessé,
Quand le vacarme des lourds combats
Pour moi s'est changé en calme plat.
Tout ce temps m'a semblé éternel,
Tous ces lieux m'ont paru si réels,
Tant j'y fus intensément instruit
Par tant de clarté loin de tout bruit.
Les effluves d'Amélès
Commencent à s'estomper.
La plaine de Léthé d'où ce fleuve coulait aux âmes assoiffées;
Les sorts de Lachésis jetés par l'hiérophante, sur eux se sont ruées.
De telles réminiscences dans mon esprit gravées
Sembleront inconcevables à tout être sensé
Dont la raison n'admet pas tant d'abstraites idées
Concernant notre existence et ce qui vient après,
Lieux divins qui précédèrent nos vies déjà passées
Et qui anticiperont nos naissances futures
Jusqu'à l'accomplissement de chaque âme enfin mûre
Prête pour le grand retour vers les sphères suprêmes.
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9. |
09 - Interlude II
03:07
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10. |
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11. |
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Bien trop pris au sérieux,
C'est en idolâtrie
Que le sens religieux
S'est muté sans répit.
De tous temps, en tous lieux
Son objet s'est terni,
Ses idéaux vertueux
Ont été pervertis
Par quelques crapuleux
Avides de profit,
Manipulant les gueux
De la foule endormie.
Religions ancestrales
Des craintes exploitées,
D'une vile morale
Changée en vérité,
De croyances banales
En mythes transformées
Ou de cupides squales:
Parvenus déifiés,
Pour qui le capital
Est la manne sacrée,
Et l'abîme du mal
Est le peuple fauché.
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12. |
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Debout les va-t-en-guerres
Aux esprits formatés
Par vos cultes sectaires
De mensonge imbibés!
Mourez pour vos chimères
Par vos pères léguées,
Masse parasitaire
De ce globe squatté!
Destinant à jamais
À baigner dans le fiel,
Les dogmes leur ont fait
Oublier l'essentiel
Qui nous pousse à scruter
Les secrets éternels
Tant sur terre observés
Que dans l'immense ciel.
Armée de ses rengaines
Inspirées du vautour,
L'insignifiance humaine
Parée de ses atours
Ignore qu'elle est naine
Dans l'insondable cours
Qui régit tant la graine
Que la marche des jours,
Que nos pontes athées
Attribuent au hasard,
Mais que des éclairés
Aussi nobles que rares
Osent interpréter
Sans piètres canulars.
L'ennemi de ces grands
Les voyant si petits
Peut être fort puissant,
Peu modeste et nanti,
Aussi bien que mendiant
Dans la fiente croupi,
Illustre conquérant
Ou sujet asservi,
Agnostique acharné
Ou prétendument pieux,
Vers les honneurs tourné
Bien plus que vers les cieux.
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Continuum Nice, France
management@continuum.fr
Continuum plays its own Obscur Cosmic Progressive metal, which proposing a dense
and singular music.
Native from southern France, the band develops a music so-called heavy and prog, with dark cosmic atmosphere ...
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